Normalement, les prélèvements d’organes sont préservés par refroidissement entre le moment du prélèvement et celui de la greffe. À l’avenir, une nouvelle machine qui assure une perfusion d’oxygène pourrait représenter une alternative. Une étude américaine menée sur des animaux a montré que des foies conservés de cette manière étaient en meilleur état que ceux qui avaient été conservés de la manière habituelle. Les résultats ont été présentés dans la revue American Journal of Transplantation.
Des scientifiques de l’Université de Pittsburgh, en Pennsylvanie, ont optimisé le dispositif qui avait été conçu par une société néerlandaise. Ce procédé consiste à immerger l’organe dans un liquide refroidi, exempt de cellules, qui fournit de l’hémoglobine et de l’oxygène. Ce liquide est également pompé à travers de petits tubes insérés dans les gros vaisseaux sanguins de l’organe afin d’oxygéner les tissus.
L’équipe a réalisé des greffes de foie sur six porcs en utilisant des foies conservés de cette façon pendant neuf heures. Six autres animaux ont reçu des foies qui avaient été conservés de façon classique. Si tous les porcs qui avaient reçu les organes perfusés automatiquement ont survécu, cela n’a été le cas que pour 33 % des porcs qui avaient reçu un organe refroidi de manière standard. En outre, les foies conservés selon la nouvelle méthode étaient plus fonctionnels, produisaient davantage de bile et avaient un taux d’oxygénation plus élevé et des paramètres inflammatoires plus favorables.
De plus, les animaux avaient l’air en bien meilleure santé et se déplaçaient déjà dans leur enclos quelques heures après l’intervention, a déclaré l’auteur de l’étude, Paulo Fontes. Les chercheurs pourraient éventuellement commencer des études chez l’homme cette année.
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